matin, à peu de temps de là, sir John, forcé de faire un long voyage, vendit ses chevaux et donna ses chiens, excepté Black.
— Monsieur, dit-il à André, votre femme, ou votre maîtresse, peu importe, a sauvé la vie de Black. Je ne peux ni le vendre ni le donner, à moins que ce ne soit à un ami et à un honnête homme, sur la parole duquel il me soit permis de compter. Je vous donne Black à deux conditions, que vous allez me jurer de remplir : d’abord, vous ne laisserez Black, sous aucun prétexte, propager sa race ; si par hasard le cas arrivait, vous feriez pendre ou noyer les chiens qui en proviendraient. Black est le dernier rejeton d’une belle race écossaise. J’ai encore dans mes terres deux de ses frères, condamnés comme lui à un célibat rigoureux. Je ne veux pas que cette race coure les rues. En second lieu, vous ne lui apprendrez pas à rapporter.
— Oh ! oh ! fit André.
— Vous ne lui apprendrez pas à rapporter ! répéta John Knitt.
— Mais, mon cher, dit André, faut-il donc que je rapporte moi-même, ou que je poursuive