plus désagréables : un bottier le saluait d’une certaine façon ; un tailleur l’abordait avec son foulard sous le bras, pour lui rappeler une vieille note.
André, il est vrai, mettait le plus grand soin à éviter les rues où demeuraient ses créanciers ; mais quelquefois il était trahi par le hasard. Il y avait un très-grand nombre de rues par lesquelles il ne pouvait plus passer ; quelquefois il lui fallait faire des détours incroyables pour aller d’un point à un autre. Quelqu’un qui l’aurait vu sortir de la rue Saint-Lazare, où il demeurait, remonter la rue Neuve-Saint-Georges et sortir par la barrière Pigale, ne se serait guère douté qu’il allait rue du Mont-Blanc, chez Hubert. Cependant il y arrivait en redescendant par la barrière de Clichy, en évitant la rue de Clichy, prenant la place de l’Europe, la rue de Londres, la rue du Rocher, traversant la rue Saint-Lazare sur un autre point, suivant la rue de l’Arcade et la rue Saint-Nicolas-d’Antin.
Il y avait, pour André, une lieue et demie de la rue Laffitte à la rue de Grammont. Ce point du boulevard et les rues adjacentes lui