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Page:Karr - Contes et nouvelles, 1867.djvu/232

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CONTES ET NOUVELLES.

contre, si ce n’est une chose qui ne serait ni comprise ni appréciée, à cause de l’usage général où sont les femmes de Paris de laisser pénétrer tout le monde dans leur chambre à coucher.

Il y avait dans ces diverses pièces à peu près trois fois autant de monde qu’elles en pouvaient contenir, et c’était un démenti formel à cet aphorisme : le contenant est plus grand que le contenu.

Tous les hommes étaient habillés de noir et avaient des cravates blanches, toilette qui est restée en toute propriété aux gens du Palais.

Le grand salon était plein de femmes assises dont quelques-unes étaient élégantes ; il y avait néanmoins dans l’ensemble quelque chose d’un peu provincial et maniéré.

Là, du reste, comme dans toute réunion, on achetait la vue de chaque jolie femme par l’apparition nécessaire de trois vieilles, mère, cousine ou tante, qui l’entouraient comme l’enveloppe hérissée d’une châtaigne savoureuse.

La maîtresse de la maison avait une belle voix, et néanmoins laissait chanter ses invitées, et aimait qu’elles chantassent bien. M. Lenoir était