et, d’ailleurs, ç’eût été priver de ton secours une personne qui en a bien besoin.
» Il y a presque un an et demi, un jeune homme vint visiter une mauvaise maison, abandonnée depuis longtemps, située au milieu d’une petite prairie, formant avec elle une propriété connue sous le nom épigrammatique de château de Roberchon. La toiture était enfoncée, les portée hors des gonds. En quelques jours, des ouvriers eurent rendu la bicoque à peu près habitable, et le jeune homme s’y installa avec une petite femme, jeune et jolie, qu’il appelait Rose. Les voisins s’occupèrent beaucoup d’eux pendant quelque temps. On ne tarda pas à s’apercevoir qu’ils étaient fort polis et fort obligeants. D’ailleurs, c’était le moment de récolter les pommes et de faire le cidre ; on cessa de songer à eux.
» Bientôt cependant on recommença à parler du voisin André : on le citait comme le meilleur chasseur du pays ; on le vit bientôt aller vendre le gibier qu’il tuait dans les communes environnantes. Ce qu’il tuait surtout, c’étaient des oiseaux de passage, dont la chasse est des plus fatigantes ; elle se fait l’hiver, la nuit, et, à cha-