haut, il fut saisi par deux hommes armés auxquels il échappa par une secousse violente ; puis il continua sa course par-dessus les haies, haletant, s’arrêtant par moments, écoutant, jusqu’à ce qu’il fût arrivé à l’endroit où il avait quitté Rose, auprès de la niche de la Vierge. Là, il s’arrêta et arma son fusil. Les douaniers ne tardèrent pas à le rejoindre, et un furieux combat s’engagea dans la nuit ; deux hommes furent tués, un des douaniers et André.
» Tout cela, chère Emmeline, s’est passé il n’y a pas plus de huit jours. La malheureuse Rose ne peut se consoler. Je suis allée la voir hier. J’ai laissé un peu d’argent chez elle, mais cela ne peut être qu’un secours de quelques instants. Je lui ai parlé. C’est une bonne et douce fille, qui a maintenant au cœur un chagrin pour toute sa vie. J’ai envie de la prendre auprès de moi. »