Avant d’entrer dans le sujet propre de ce travail, il faut préciser d’abord la place qu’il occupe parmi des phénomènes semblables. Les phénomènes rythmiques
ne touchent pas à la matière des choses, mais à la forme
de leur existence. Or, le temps et l’espace étant la forme
la plus générale de l’existence, il faut donc que les phénomènes rythmiques tombent aussi sous cette forme ou
condition générale.
On veut voir aujourd’hui du rythme dans certains phénomènes de la nature : dans la chute cadencée des gouttes d’eau, tombant après la pluie du feuillage des arbres, dans le battement du cœur, dans les mouvements de l’homme et des animaux. Telle est l’idée de M. Westphal sur l’origine du rythme en général. Ignorant encore si la conception primitive du rythme dans l’art coïncide avec la forme des mouvements naturels réguliers, nous devons nous borner au domaine dans