Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/163

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POÉSIES DIVERSES i5f> ODE SUR L’INDOLENCE Un matin, j’aperçus devant moi trois figures, Les cils inclinés, les mains jointes, de profil; Et l’une derrière l’autre elles marchaient sereines Sur de molles sandales, en de blanches robes gracieusement drapées. Elles passaient, telles des figures sur une urne de marbre, Lorsqu’elles la contournent pour voir l’autre côté. Elles revinrent, comme si, une fois de plus, l’urne Avait été tournée ; les premières ombres vertes réapparurent, Et elles étaient étranges pour moi, comme il peut advenir Avec les vases, pour quiconque ayant approfondi l’art de Phidias.