Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/166

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iGa POiiMES ET POÉSIKS Mon âme avait été une clairière sur laquelle se déversaient Confusément, fleurs, ombres mouvantes, et rayons mensongers : Le matin était nuageux, mais aucune ondée ne tombait. Quoique fussent suspendues à ses cils les douces larmes de Mai. La fenêtre ouverte pressait une vigne aux feuilles nouvelles, Laissait pénétrer la chaleur productrice de bourgeons et le chant de la grive. O ombres ! c’était le moment de vous dire adieu ! Sur vos robes je n’avais pas répandu de larme.

Ainsi, vous trois, Fantômes, adieu ! Vous ne pouvez redresser Ma tête couchée dans la fraîcheur du gazon fleuri ; Car je ne voudrais pas être nourri d’éloges. Agneau favori dans une farce sentimentale I Disparaissez graduellement de mes yeux ; une fois de plus, soyez Dos figures de masque sur l’urne de rêve ; Adieu! j’ai encore des visions pour la nuit,