Aller au contenu

Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ÉPITRE À CHARLES COWDEN CLARKE

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


D’après ce qui précède, ami Charles, vous pouvez clairement concevoir
Pourquoi je ne vous ai jamais adressé de vers :
Parce que mes pensées n’étaient jamais nettes ni précises,
Et qu’elles étaient peu dignes de plaire à une oreille classique ;
Aussi ne le ferais-je pas maintenant si je ne vous connaissais depuis longtemps ;
Si vous ne m’aviez le premier appris tous les charmes du chant :
Le grand, le doux, l’élégant, le libre, le délicat ;
Celui qui s’enfle pathétiquement et celui qui va divinement droit ;
Les voyelles Spensériennes qui prennent leur essor en toute aisance,