Elle laissa dire.
Elle dessina d’abord d’après des modèles ; puis ensuite d’après nature.
La vente de ses premières toiles fut difficile.
Les marchands n’en donnèrent presque rien.
Andrée ne se rebuta pas.
La vie de bohème ne l’effrayait pas.
Pourtant c’était la misère et pour longtemps encore.
Que lui importait !
C’était la liberté !
C’était l’orgueil de se créer, seule, une position indépendante.
Ses premiers envois au Salon furent régulièrement repoussés.
Puis, une année, on accepta une nature morte fort bien éclairée.
Quelques critiques en parlèrent.
Le nom de l’artiste ne fut plus complètement inconnu.
Petit à petit, elle prit sa place parmi les peintres féminins appréciés par les connaisseurs.
Elle eut des commandes.
Elle figura bientôt dans toutes les expositions.
Une année, elle reçut une mention.
Arrivera-t-elle au grand art ?