poignée aux prostituées, on refuse aux honnêtes femmes le droit de vivre.
— Elles veulent s’emparer de toutes nos meilleures places.
— Vous savez défendre ce que vous croyez être vos droits.
— Elles abordent toutes les carrières libérales.
— Vous auriez pu ajouter « avec succès ». — Question de revanche, mon cher.
— Elles encombrent les voies, elles font la concurrence aux hommes.
— Elles veulent manger ! Faute de dot, elles ne peuvent se marier, le travail devient une nécessité impérieuse : le rabot et la truelle ne conviennent pas à tous, de même l’aiguille répugne à quelques-unes d’entre nous.
— Est-ce une raison pour profaner les mœurs ?
— Un abîme, tous les jours plus profond, se creuse entre les deux sexes : vous fuyez les femmes dans les salons, le soir, à l’heure de la causerie ; vous maugréez lorsqu’il faut sortir avec l’épouse au bras.
Le cercle, le cigare, les conversations plus que lestes remplacent l’intimité d’autrefois.
Que reste-t-il aux délaissées ?
— L’accomplissement du devoir, la supériorité