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Page:Kellec - A Lesbos, 1891.djvu/30

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À LESBOS

ques baisers furtifs, donnés au fond des corridors, entre deux portes.

Elle cherchait ; mais elle ne trouvait aucune solution à ce mystérieux problème.

Une après-midi, sœur Marie des Anges dut garder le lit.

Elle souffrait d’une migraine.

Adroitement, sans éveiller les soupçons de la supérieure, elle obtint que mademoiselle Fernez, à qui elle donnait des leçons particulières de dessin, vînt lui tenir compagnie.

Andrée s’empressa de se rendre à l’appel.

La perspective d’un tête-à-tête dans une chambrette bien close, à l’abri de tout regard indiscret, la remplissait d’un doux émoi.

Allait-elle donc apprendre le mot de l’énigme ?

L’occasion pouvait être bonne.

Elle se jura d’en profiter.

C’était la première fois qu’elle pénétrait dans une cellule.

La pièce, fort étroite, ne contenait qu’un lit, deux chaises et une commode.

Aux murs, blanchis à la chaux, on avait pendu quelques tableaux de piété.

Pas de glace.

Sur une planchette, rangés avec la symétrie