Page:Kempis - L Imitation de Jesus Christ, traduction Lammenais, edition Pages, 1890.djvu/228

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éclairent, attendrissent l’âme, et la remplissent de consolation.

Ne lisez jamais pour paraître plus savant ou plus sage.

Étudiez-vous à mortifier vos vices ; cela vous servira plus que la connaissance des questions les plus difficiles.

2. Après avoir beaucoup lu et beaucoup appris, il en faut toujours revenir à l’unique principe de toutes choses.

C’est moi qui donne à l’homme la science, et qui éclaire l’intelligence des petits enfants, plus que l’homme ne le pourrait par aucun enseignement.

Celui à qui je parle est bientôt instruit, et fait de grands progrès dans la vie de l’esprit.

Malheur à ceux qui interrogent les hommes sur toutes sortes de questions curieuses, et qui s’inquiètent peu d’apprendre à me servir !

Viendra le jour où Jésus-Christ, le maître des maîtres, le Seigneur des anges, apparaîtra, pour demander compte à chacun de ce qu’il sait, c’est-à-dire pour examiner les consciences.

Et alors, la lampe à la main, il scrutera Jérusalem[1] : les secrets des ténèbres seront dévoilés[2], et toute langue se taira.

3. C’est moi qui, en un moment, élève l’âme humble, et la fais pénétrer plus avant dans la vérité éternelle, que ne le pourrait celui qui aurait étudié dix années dans les écoles.

J’enseigne sans bruit de paroles, sans embarras d’opinions, sans faste, sans arguments, sans disputes.

J’apprends à mépriser les biens de la terre, à dédaigner ce qui passe, à rechercher et à goûter ce qui est éternel, à fuir les honneurs, à souffrir les scandales, à mettre en moi toute son espérance, à ne désirer rien hors de moi, et à m’aimer ardemment et par-dessus tout.

4. Quelques-uns, en m’aimant ainsi, ont appris des cho-

  1. Soph. i, 12.
  2. I Cor. iv, 5.