Page:Kempis - L Imitation de Jesus Christ, traduction Lammenais, edition Pages, 1890.djvu/275

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Vous êtes tout mon désir : et c’est pourquoi je ne puis, loin de vous, que soupirer, gémir, prier.

Je ne puis me confier pleinement qu’en vous seul, Ô mon Dieu !

Vous êtes mon espérance, ma confiance, mon consolateur toujours fidèle.

2. Tous cherchent leur intérêt[1] ; vous seul vous cherchez que mon salut et mon avancement, et vous disposez tout pour mon bien.

Même quand vous m’exposez à beaucoup de tentations et de peines, c’est encore pour mon avantage ; car vous avez coutume d’éprouver ainsi ceux qui vous sont chers.

Et je ne dois pas moins vous aimer ni vous louer dans ces épreuves, que si vous me remplissiez des plus douces consolations.

3. C’est donc en vous, Seigneur mon Dieu, que je mets toute mon espérance et tout mon appui ; c’est dans votre sein que je dépose toutes mes afflictions et toutes mes angoisses ; car je ne trouve que faiblesse et inconstance dans tout ce que je vois hors de vous.

Il n’est point d’amis qui puissent me servir, point de protecteurs qui me soient de secours, ni de sages qui me donnent un conseil utile, ni de livre qui me console, ni de trésor assez grand pour me racheter, ni de lieu assez secret pour m’offrir un sûr asile, si vous ne daignez vous même me secourir, m’aider, me fortifier, me consoler, m’instruire et me prendre sous votre garde.

4. Car tout ce qui semble devoir procurer la paix et le bonheur, n’est rien sans vous, et réellement ne sert de rien pour rendre heureux.

Vous êtes donc le principe et le terme de tous les biens, la plénitude de la vie, la source inépuisable de toute lumière et de toute parole ; et la plus grande consolation de vos serviteurs est d’espérer uniquement en vous.

  1. Philipp. ii, 21.