Page:Keralio - collection des meilleurs ouvrages francois composes par des femmes tome 3.djvu/147

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     En plus de mille guises sont,
     Les meschiefs que les vefues ont*
     Car leurs conforts sont plours et larmes*
     Et se parler comme clers d’armes ,
     Je doys en ce, sait Dieulx.
     · · · · · · · · · · · · · · · ·
     Helas, quel infortune amere
     Tombe sus à femme et quelle misère,
     Quant pert mary bon et paisible»
     Qui d’amour l’amoit, et sensible
     Selon soy , la tenoit pour chiere r
     A bon droit. .......
     Lqrs puçt elle, dire que sure
     S’en muert fortune, car en l’heure
     Lui sourdront plais {plaids ) de toutes parts,
     Si parais auoit, pour les parts
     Plaideront, et la lasse femme,
     S’ils peuuent ja, n’en sera dame
     De chose qu’elle ait. Et depteurs (débiteurs)
     Sourdront et desloyaulx menteurs ;
     Et diront que cil leur depuoit,
     Qui du sien preste leur auoit.
     Puet estre mais n’y aura preuue, (droit, recours)
     Et ainsi la doulente vefue
     Sera semonse et adjournée,
     En plusieurs cours, et mal menée,
     Par abusemens et plais guerre.
     Contre elle, d’heritage et de terre,
     Déshéritée, et desnuée.
     Et tel l’a maintefois cheyée, (reçue, caressée)
     Et flattée et honneur lui faist,
     Et moult s’y offert en tout fait,
     Ou temps que le mary viuoit,
     Qui grant etat et bel auoit,