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du Val et Carfort. Le premier fut chargé du commandement ; il avait parmi ses aides-de-camp un jeune homme que nous avons tous connu et honoré dans sa vieillesse, M. du Fou de Kerdaniel, âgé à cette époque de dix-huit à vingt ans.

M. Le Gris du Val fut remplacé par Robinault de Saint-Régeant, dit Pierrot, ancien officier d’artillerie de marine, d’un caractère doux, très intelligent, très bien élevé, et l’un des ennemis les plus énergiques de la Révolution.

La veille du jour fixé pour l’entrée à Saint-Brieuc, Mercier partit des environs de la Trinité, éloignée d’à peu près douze lieues, et rejoignit la colonne Saint-Régeant, entre les forêts de Loudéac et de Lorges, aux abords du bourg de La Motte.

Le lendemain, ces deux bandes réunies, sans quitter la forêt de Lorges, arrivèrent de bonne heure, ayant devant elles la troupe de Carfort, à Saint-Carreuc et Plaintel, d’où elles partirent entre neuf et dix heures du soir, pour entrer vers minuit à Saint-Brieuc. Les trois chefs de division savaient seuls le but de l’expédition.

Ce mouvement de troupe n’ayant pu se produire sans éveiller l’attention des habitants, quelques-uns ont pu dire que certains d’entre eux en avaient été informés ; mais les événements ont prouvé l’inexac-