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de la Tantouille, sur la route de Moncontour au Pontgamp, composé alors de deux feux seulement.

Mais, au moment où les Chouans, venant du côté de Plémy, allaient déboucher au hameau de la Tantouille, ils aperçurent dans la direction de Moncontour une colonne mobile composée de deux compagnies d’infanterie et d’un assez grand nombre de gendarmes à cheval. Supposant que cette colonne se bornerait à passer à la Tantouille, les royalistes se blottirent derrière des haies et des talus, afin de dissimuler leur présence en ce lieu. Cependant, contre leur attente, la troupe s’arrêta devant les maisons de la Tantouille ; le capitaine qui la commandait fit former les faisceaux, les gendarmes attachèrent leurs chevaux ici et là, et immédiatement une visite domiciliaire fut pratiquée dans les deux maisons. C’était le but de l’excursion.

Pendant cette fouille, qui fut longue, les soldats du détachement, s’écartant des maisons, se trouvèrent si près des royalistes que ceux-ci, craignant d’être découverts, résolurent d’attaquer à l’instant.

La troupe, surprise, voulut courir aux armes ; mais, décimée au fur et à mesure, elle finit par prendre la fuite du côté de Moncontour.

Au sujet de cette rencontre très imprévue de la Tantouille, dont l’influence sur les projets des Chouans