LE GODODIN.
(DE 572 A 580.)
ARGUMENT.
De tous les anciens poèmes bretons, il n’en est aucun qui ait été moins expliqué et plus diversement compris que le Gododin d’Aneurin ; les critiques en conviennent unanimement, et H. Sharon Turner, avec l’autorité de son nom, l’a constaté, à plusieurs époques, dans sa belle histoire des Anglo-Saxons. Depuis la dernière édition de cet ouvrage, où il insiste sur l’obscurité du sujet, sur la difficulté de dire d’une manière précise à quels événements le poème s’applique, quelles localités il concerne, [1] la question n’a pas fait un pas : j’en juge par l’aveu d’un savant gallois dont la candeur égalait l’instruction, mon respectable ami, le révérend Thomas Price, qui n’a pas hésité à confesser aussi l’impuissance où il était de donner au poème une explication suffisante. [2] Plus récemment encore y un autre écrivain, non moins estimable du pays de Galles, reproduisant la même opinion, ajoutait : « Aucune critique de ce poème où le sujet ne sera pas traité dans son ensemble, ne peut manquer d’être imparfaite, » [3]
- ↑ It is difficult to say to what precise event or locality it actually aplies. (T. 1, p. 309, 5e éd. de 1828.)
- ↑ Ni welais erioed un esponiad boddbad iddo. (Battes Cymru, p. 355, 1838.)
- ↑ Any criticism of this poem, which did not treat the subject at length could not fail to be unsatisfactory. (The literature of the Kymry, by Thomas Stephens, p. 11, 1849.)