Page:Kierkegaard - En quoi l’homme de génie diffère-t-il de l’apôtre?.djvu/4

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reconnaîtra de plus en plus la valeur et l’importance.

À l’usage des personnes disposées à suivre l’exemple de quelques Allemands qui ont étudié le danois afin d’être en état de lire le texte original des œuvres de S. A. Kierkegaard, nous allons tracer un aperçu rapide sur la tendance et le mode de développement de ses compositions. Écoutons d’abord l’auteur dans un post-scriptum à des exhortations publiées en 1851 :

»Un écrivain, dont l’activité est graduelle et progressive, et qui a débuté par »l’Un ou l’Autre,« cherche au pied de l’autel le lieu de son repos définitif. Plus que personne l’auteur a la conscience de ses défauts et de ses péchés. Il n’aspire point au nom d’apôtre. Poète et philosophe, — d’une façon particulière, — il est »sans autorité« et ne vous apporte rien de nouveau. Il ne prétend qu’à relire encore une fois le vieux livre primitif qui traite des rapports individuels des existences humaines et, si cela est encore possible, saisir d’une manière plus intime l’esprit de la tradition que nous ont transmise nos pères.« 

Kierkegaard préluda par une dissertation sur un traité assez volumineux : »De l’ironie, par rapport à Socrate.« Puis en 1843 il débuta par l’œuvre ci-dessus mentionnée : »l’Un ou l’Autre,« en deux volumes. Philosophe et poète, l’auteur