Page:Kindt - Impressions d une femme au salon de 1859.djvu/115

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M. Heilbuth est d’un rendu excessif, d’un précieux hollandais, et cependant on y remarque je ne sais quel pétillement de touche, quel lazzi de pinceau, quel escamotage adroit des difficultés, quelles ficelles de peinture, qui sont françaises et dont l’artiste fera bien de se défier. Cette manière heurtée contraste avec le tempérament de M. Heilbuth. Elle ne convient qu’aux peintres passionnés, qui choisissent des données violentes et dramatiques et les peignent d’une main d’acier, avec une imagination qui s’échauffe, qui bout, qui s’escrime en peignant, et qui, dans son invincible entrain, semble ferrailler avec le pinceau.