— Assez, Monsieur, dit la comtesse d’une voix ferme ; il serait inutile, je crois, de faire un appel à votre cœur, de vous supplier…
— Oh ! tout à fait inutile ! répondit-il avec un sourire cruel ; la vie du comte de Maillecraye est dans vos mains.
— C’est bien, j’accepte le marché ; demain au lever du jour on vous introduira dans ma chambre ; à votre tour, vous vous engagez à faire évader le comte ?
— Ce soir M. de Maillecraye sera libre.
Elle lui abandonna sa main, cette main aristocratique qui avait à son doigt l’anneau nuptial, mais comme il voulait y mettre un baiser :
— Non, dit-elle, à demain !
Le lendemain matin, à six heures, il attendait dans sa chambre ; à un léger coup frappé à sa porte, il ouvrit, une femme de service lui fit signe de la suivre.
Ils gravirent un étage, puis elle le fit entrer dans un boudoir de satin clair, ca-