Page:Kindt - Pour se damner.djvu/28

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en lisant Diderot et Voltaire, et servait Dieu, sans oublier de brûler un grain d’encens au diable.

Et pendant ce temps, le soleil entrait à flots ; il illuminait les vieux cadres, faisait danser les glaces, gambadait sur les tapis, mettait des lueurs d’incendie contre les vitres. Tout à coup, il monta un peu et arriva au portrait de grand-père !

Alors, je l’ai vu, oui, je vous le jure, je l’ai vu comme je vous vois, il planta deux rayons d’or sur la tête de mon vénérable aïeul, et les campa si drus et si fermes que je m’écriai en joignant les mains :

— Oh ! bon papa, ne vous fâchez points il y a si longtemps !