Page:Kinon - L’Âme des saisons, 1909.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
L'AME DES SAISONS

LES GOUTTES DE ROSÉE

Mesdames, des bijoux !

LES LISERONS
Des jupes de satin !
LES CAMPANULES

Drelin drelin drelin, prière du matin !

Un silence.
LE CHÊNE

Seigneur, nous élevons les bras vers votre gloire !
Nous nous sommes dressés en frémissant pour boire,
Selon votre très sage et sainte volonté,
Le vin d’opale et d’or de cette aube d’été.

CHŒUR DES ARBRES

Seigneur, nous élevons les bras vers votre gloire !

LE CHÊNE

Est-t-il quelqu’un, Seigneur, qui soit votre pareil ?
Votre Œil en se fermant éteindrait le soleil,
Et n’était votre Droite auguste qui les couvre,
Il n’est esprit qui pense ou corolle qui s’ouvre.

CHŒUR DES ARBRES

Est-il quelqu’un, Seigneur, qui soit votre pareil ?