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Page:Kipling - Contes Choisis, 1918.djvu/141

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amour-des-femmes

temps à autre, il faisait un petit rire, comme un caillou qu’on jette au fond d’un puits, et à cela, je connaissais qu’il méditait un nouveau coup, et j’avais peur. Tout cela se passait, il y a longtemps, longtemps, mais ça me fit marcher droit — pour un temps, au moins.

Je vous ai dit, n’est-ce pas, Monsieur, que je fus amené, par persuasion et caresses, à quitter le Tyrone à cause d’un ennui ?

— Quelque chose concernant un ceinturon et la tête d’un homme, est-ce cela ?

Térence n’avait jamais raconté toute l’histoire.

— C’est ça même. Ma parole, chaque fois que je suis de garde au conseil de guerre pour un autre, je me demande pourquoi je n’ai pas été un jour à sa place. Mais mon homme, à moi, joua partie franche et eut le bon sens de ne pas mourir. Pensez à tout ce que l’armée aurait perdu, s’il s’était laissé glisser ! On me supplia de permuter, et mon capitaine fit une démarche auprès de moi. Je partis pour ne pas