Page:Kipling - Du cran.djvu/162

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— Vous ne tarderez pas à être comme eux », murmura Mc Turk, comme les déprédateurs se précipitaient dans la cour à la suite du bétail.

Ils entendirent une clameur de triomphe, des piaillements de désespoir ; virent un Devonien garder la barrière avec une fourche, tandis que les autres, hélas ! s’emparaient des quatre garçons.

« Bourriques, triples bourriques ! Sacrées bourriques d’enfer ! Idiots d’ânes de cinquième ! dit Corkran. Ils n’ont même pas enlevé leurs bonnets-de-maison[1]. »

Ces délicates confections de couleurs primitives ne furent pas lancées, comme d’aucuns l’imaginent, pour encourager l’Orgueil-de-maison ou esprit de corps[2], mais dans un but d’identification à distance, pour le cas où le porteur violerait bornes ou règlements. C’est pourquoi, en temps de guerre, personne qu’un idiot ne porterait la sienne autrement que le dedans en dehors.

« Aïe ! Petits vauriens. Nos vos tenons ! Qu’est-

  1. Les écoles anglaises sont divisées en maisons, dont on distingue les élèves par la couleur de leurs bonnets ou casquettes.
  2. En français, dans le texte.