Page:Kipling - Du cran.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Elle a porté des fagots pendant une semaine, dit-il.

— Oh ! pauvre Étoile ! dit Mrs. Strickland.

— Et Beshakl a été payé quatre annas pour sa location il y a trois jours par le frère du bûcheron, qui est l’homme de gauche de nos hommes de rickshaw ici, dit Adam à haute et joyeuse voix. Nous le savions tous. Moi et les serviteurs. »

Strickland garda le silence. Sa femme ouvrit de grands yeux impuissants sur l’enfant : l’âme sortie de Nulle Part qui suivait sa voie toute seule.

« Personne ne t’a donc aidé pour les mensonges ? demandai-je au palefrenier.

— Personne, Protecteur du Pauvre — pas âme qui vive.

— Ils ont grossi d’eux-mêmes, alors ?

— Comme une histoire grossit en la racontant. Hélas ! Je suis un très mauvais homme ! »

Et il cligna piteusement de son œil unique.

« Or il y a quatre hommes retenus à mon poste de Police à cause de toi, et Dieu sait combien encore à Peshawer, sans parler de tortures à Multan, et mon honneur est perdu, et ma jument a servi de poney de bât à un bûcheron.