vers le nord, mais ne commandait pas la ceinture de cinq milles de pays accidenté entre cela et les piquets anglais les plus avancés, à quelque trois milles du camp. Les Boërs s’étaient établis très confortablement parmi ces lignes de rochers et ces parcelles de brousse, et la « grande guerre » bruinait à longue portée et à plus longs affûts. Il fallait aux jeunes sangs des rooineks à tuer, et ils ne le cachaient pas.
« Écoutez, dit Jan van Staden, l’homme d’expérience, ce soir-là, à ceux de son commando qui voulaient bien lui prêter l’oreille. Vous autres jeunes gens de la Colonie, vous dégoisez fort. Allez donc déloger les rooineks de leurs kopjes ce soir. Hein ? Allez leur prendre leurs baïonnettes pour les leur planter dans le corps. Hein ? Vous n’y allez pas ! »
Il rit de leur silence autour du feu.
« Jan, Jan, dit un jeune homme d’un ton implorant, ne vous moquez pas de nous.
— Je croyais que c’était ce que vous souhaitiez si salement. Non ? Alors, écoutez-moi. Derrière nous le pâturage est mauvais. Nous avons trop de bétail ici. (Il avait été volé aux fermiers qu’on avait entendus exprimer des crain-