comme ceci et comme cela (ici il fit serpenter son doigt rude dans la poussière) entre les kopjes, jusqu’à ce qu’ils arrivent ici, d’où ils peuvent voir la plaine, et tout notre bétail s’en aller. Puis ils s’amèneront tous bien serrés. Peut-être même fixeront-ils leurs baïonnettes. Nous serons, nous autres, ici en haut derrière le rocher — là et là. (Il désigna deux kopjes à cime plate, un de chaque côté de la route, à quelque huit cents mètres de distance.) C’est là notre place. Nous irons là avant le lever du soleil. Rappelez-vous qu’il faut avoir soin de laisser passer jusqu’au dernier des rooineks avant de commencer à tirer. Ils s’en viendront un peu sur leurs gardes d’abord. Mais nous ne tirons pas. Puis ils verront nos feux et le crottin frais des chevaux, de sorte qu’ils s’imagineront que nous avons poursuivi notre route. Ils se rejoindront, bavarderont, brandiront le doigt, et s’interpelleront dans ce charmant endroit découvert. Alors nous commençons à tirer d’au-dessus.
— Oui, mon oncle, mais si les scoots ne voient rien et qu’il n’y ait pas de coups tirés et que nous les laissions s’en retourner tout tranquille-