Page:Kipling - Du cran.djvu/63

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son fils unique décidât d’embrasser la profession de son père. Mme Trévor était morte alors que le jeune garçon était tout enfant, et, à mesure qu’il grandissait, Trévor, lorsque son affaire lui en laissait le loisir, remarqua que le gaillard était souvent au bord du fleuve — guère l’endroit, dit-il, pour un garçon bien élevé. Mais comme il n’était pas souvent a la maison, et que la tante qui prenait soin de Jim ne pouvait naturellement pas le suivre dans ses retraites de prédilection, qu’en outre Jim n’avait pas l’ombre d’intention de renoncer aux vieux amis qu’il avait là, rien que d’inefficaces grognements ne sortit de la remarque. Plus tard, Trévor ayant eu l’occasion de lui demander s’il pouvait comprendre quelque chose aux bateaux en vue, Jim répondit en dévidant la liste de tous les pavillons d’armateur aux mouillages, y compris un surcroît de renseignements sur leur tonnage et leurs capitaines.

« Tu finiras mal, Jim, dit Trévor. Ce n’est pas l’affaire des garçons de ton âge de perdre leur temps à ces choses-là.

— Oh, Pedro du Foyer du Marin dit qu’on ne saurait commencer trop tôt.