Page:Kipling - Histoires comme ça pour les petits, trad Humières et Fabulet, 1903.djvu/139

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Il prit le Castor — Tout-ce-qu’il-y-avait-de-Castor — et dit :

— Joue à être un Castor.

Et Tout-ce-qu’il-y-avait-de-Castor joua.

Il prit la Vache — Tout-ce-qu’il-y-avait-de-Vache — et dit :

— Joue à être une Vache.

Et Tout-ce-qu’il-y-avait-de-Vache joua.

Il prit la Tortue — Tout-ce-qu’il-y-avait-de-Tortue — et dit :

— Joue à être une Tortue.

Et Tout-ce-qu’il-y-avait-de-Tortue joua.

Un par un, il prit toutes les bêtes, tous les oiseaux et tous les poissons, et leur dit à quoi il fallait jouer.

Mais vers le soir, à l’heure où les gens et les choses se sentent inquiets et fatigués, l’Homme s’en vint. (Avec sa petite fille à lui tout seul ?) Oui, avec sa Mieux Aimée des petites filles à lui tout seul, à cheval sur son épaule, et il dit :

— Qu’est donc ce jeu, Aîné des Magiciens ?

Et l’Aîné des Magiciens dit :

— Oh ! fils d’Adam ! ceci est le jeu des Tout-Commencements ; mais tu es trop sage pour ce jeu.

Et l’Homme salua et dit :

— Oui, je suis trop sage pour ce jeu ; mais veille bien à me faire obéir de tous les Animaux.