sonne — et, grande merveille ! quatre Djinns énormes sortirent de terre à l’instant.
— Esclaves, dit Suleiman-bin-Daoud, quand ce monsieur qui est là sur mon doigt (c’est là qu’était posé l’impudent Papillon) tapera du pied, son premier de devant, à gauche, vous ferez disparaître en un coup de tonnerre mon Palais et ces jardins. Lorsqu’il tapera une deuxième fois, vous les remettrez à leur place soigneusement.
— Maintenant, petit frère, retourne à ta femme et tape du pied à cœur joie.
Dare-dare s’envola le Papillon vers sa femme qui criait :
— Je te défie de le faire ! Je te défie de le faire ! Tape ! Tape, à présent ! Tape !
Balkis vit les quatre vastes Djinns se baisser vers les quatre coins du jardin, avec le Palais au milieu, et elle joignit les mains doucement et dit :
— Enfin, Suleiman-bin-Daoud va faire pour un Papillon ce qu’il aurait dû faire, il y a beau jour, pour son propre repos, et les Reines querelleuses auront peur.
Alors le Papillon tapa du pied. Les Djinns soulevèrent le Palais et les jardins à mille lieues en l’air ; on entendit un épouvantable coup de tonnerre et tout