Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/160

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dégringolèrent de Hutchinson’s Hill en criant :

— Place, gosses ! La mer est profonde, et vous ne savez pas encore tout ce qu’il y a dedans. Attendez d’avoir doublé le Cap… Eh ! petit, où as-tu pris cet habit ?

— Je ne l’ai pas pris, dit Kotick, il a poussé tout seul. — Et, au moment où il allait rouler son interlocuteur, deux hommes à cheveux noirs, à faces rougeaudes et plates, sortirent de derrière une dune, et Kotick, qui n’avait jamais vu d’hommes auparavant, toussa et mit la tête basse. Les holluschickie s’ébranlèrent pesamment de quelques mètres, puis restèrent immobiles à les dévisager stupidement. Les hommes n’étaient rien moins que Kerick Booterin, le chef des chasseurs de phoques de l’île, et Patalamon, son fils. Ils venaient d’un petit village à moins d’un demi-mille des nurseries, et ils s’occupaient de décider quels phoques ils rabattraient vers les abattoirs — car on mène les phoques tout comme des moutons — pour être, par la suite, transformés en jaquettes fourrées.

— Oh ! dit Patalamon. Regarde. Voilà un phoque blanc.

Kerick Booterin devint presque pâle sous sa couche d’huile et de fumée — car il était Aléoute, et les