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Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/237

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s’envole ! C’est une pitié d’envoyer ce jeune coq de jungle muer dans les plaines.

Or, Petersen Sahib avait des oreilles tout autour de la tête, comme doit en avoir un homme qui passe sa vie à écouter le plus silencieux des êtres vivants, — l’éléphant sauvage. Il se retourna sur le dos de Pudmini, où il était étendu de tout son long, et dit :

— Qu’est-ce donc ? Je ne savais pas qu’il y eût un homme parmi les chasseurs de la plaine, qui eût assez d’esprit pour lier même un éléphant mort.

— Ce n’est pas un homme, mais un enfant. Il est entré dans le keddah, à la dernière prise, et a jeté la corde à Barmao que voilà, quand nous tâchions d’éloigner de sa mère ce jeune éléphant qui a une verrue sur l’épaule.

Machua Appa désigna du doigt Petit Toomai, Petersen Sahib le regarda, et Petit Toomai salua jusqu’à terre.

— Lui, jeter une corde ? Il n’est pas plus haut qu’une cheville à piquet… Petit, comment t’appelles-tu ? dit Petersen Sahib.

Petit Toomai avait trop peur pour desserrer les dents, mais Kala Nag était derrière lui ; l’enfant fit un signe de la main, et l’éléphant l’enleva dans sa trompe et le tint au niveau du front de Pudmini,