Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/283

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— Ce moment ou un autre. Manger est toujours bon. Nous mangeons jusqu’à ce qu’on nous remette le joug, et tirons de nouveau le canon pour revenir où Double-Queue l’attend. Parfois, il y a dans la ville de gros canons qui répondent, et quelques-uns d’entre nous sont tués, mais alors, il y a plus à paître pour ceux qui restent. C’est le Destin… rien autre que le Destin… N’importe, Double-Queue est un grand poltron. Voilà la vraie manière de combattre… Nous sommes deux frères, nous venons de Hapur. Notre père était un taureau sacré de Shiva. Nous avons dit.

— Eh bien, j’ai certainement appris quelque chose ce soir, dit le cheval de troupe. Est-ce que, Messieurs de la batterie des canons à vis, vous vous sentez enclins à manger quand on tire sur vous avec de gros canons, et que Double-Queue suit par derrière ?

— À peu près autant que nous nous sentons enclins à nous vautrer par terre et à laisser les hommes s’étaler sur nous, ou à courir parmi des gens à coutelas. Je n’ai jamais entendu pareilles billevesées. Une saillie de montagne, un fardeau bien équilibré, un conducteur à qui on puisse se fier pour vous laisser poser les pieds à votre choix,