un mulet à langue de perroquet et à tête de cochon dans une batterie de pétardières et de chasse-pois. Êtes-vous prêt ?
— Debout, sur les jambes de derrière ! brailla Billy.
Tous deux se cabrèrent face à face, et je m’attendais à un furieux combat, lorsqu’une voix gargouillante et qui roulait sourdement sortit de l’obscurité à droite.
— Enfants, qu’avez-vous à vous battre ? Calmez-vous.
Les deux bêtes retombèrent en renâclant de dégoût, car ni cheval ni mulet ne peut supporter la voix d’un éléphant.
— C’est Double-Queue ! dit le cheval de troupe. Je ne peux pas le souffrir. Une queue à chaque bout, c’est trop.
— Exactement mon avis, — dit Billy, en se pressant contre le cheval pour se rassurer. — Nous avons des points communs.
— Je suppose que nous avons hérité ces points-là de nos mères, dit le cheval de troupe. Ce n’est pas la peine de se quereller là-dessus… Eh ! Double-Queue, êtes-vous attaché ?
— Oui, — dit Double-Queue dont le rire roula tout