Alors Mowgli s’assit et pleura comme si son cœur allait se briser ; il n’avait jamais pleuré auparavant, de toute sa vie.
— À présent, dit-il, je vais aller vers les hommes. Mais d’abord il faut que je dise adieu à ma mère.
Et il se rendit à la caverne où elle habitait avec Père Loup, et il pleura dans sa fourrure, tandis que les autres petits hurlaient misérablement.
— Vous ne m’oublierez pas, dit Mowgli.
— Jamais, tant que nous pourrons suivre une piste ! dirent les petits. Viens au pied de la colline quand tu seras un homme, et nous te parlerons ; et nous viendrons dans les labours pour jouer avec toi la nuit.
— Reviens bientôt ! dit Père Loup. Ô sage petite Grenouille ; reviens-nous bientôt, car nous sommes vieux, ta mère et moi.
— Reviens bientôt ! dit Mère Louve, mon petit tout nu ; car, écoute, enfant de l’homme, je t’aimais plus que je n’ai jamais aimé les miens.
— Je reviendrai sûrement, dit Mowgli ; et quand je reviendrai, ce sera pour étaler la peau de Shere Khan sur le Rocher du Conseil. Ne m’oubliez pas !