servi de rien, car il ne pouvait voir que le dessus des branches ; aussi dirigea-t-il ses yeux en l’air et vit-il, loin dans le bleu, Chil le Vautour en train de planer et de tournoyer au-dessus de la jungle qu’il surveillait dans l’attente de choses à mourir. Chil s’aperçut que les singes portaient il ne savait quoi, et se laissa tomber de quelques centaines de mètres pour voir si leur fardeau était bon à manger. Il siffla de surprise quand il vit Mowgli remorqué à la cime d’un arbre et l’entendit lancer l’appel du vautour :
— Nous sommes du même sang, toi et moi.
Les vagues de branches se refermèrent sur l’enfant ; mais Chil, d’un coup d’aile, se porta au-dessus de l’arbre suivant, assez à temps pour voir remonter de nouveau la petite face brune :
— Relève ma trace, cria Mowgli. Préviens Baloo de la tribu de Seeonee, et Bagheera du Conseil du Rocher.
— Au nom de qui, frère ?
Chil n’avait jamais vu Mowgli auparavant, bien que naturellement il eût entendu parler de lui.
— De Mowgli, la grenouille… le petit d’homme… ils m’appellent !… Relève ma tra… ace !
Les derniers mots furent criés à tue-tête au mo-