Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/97

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— Emmenez-le ! Il danse comme Mor, le paon. Il va écraser nos petits, dirent les cobras de l’intérieur.

— Ah ! ah ! — dit Kaa avec un petit rire ; — il a des amis partout, cet hommeau ! Recule-toi, petit ; et cachez-vous, Peuple du Poison. Je vais briser le mur.

Kaa examina la maçonnerie avec soin, jusqu’à ce qu’il découvrît, dans le réseau du marbre, une lézarde plus pâle dénotant un point faible. Il donna deux ou trois légers coups de tête pour se rendre compte de la distance ; puis, élevant six pieds de son corps au-dessus du sol, il lança de toutes ses forces, le nez en avant, une demi-douzaine de coups de bélier. Le travail à jour céda, s’émietta en un nuage de poussière et de gravats, et Mowgli se jeta d’un bond par l’ouverture entre Baloo et Bagheera… un bras passé autour de chaque gros cou.

— Es-tu blessé ? — demanda Baloo, en le serrant doucement.

— Je suis meurtri, j’ai faim, et je ne suis pas moulu à moitié. Mais… oh !… ils vous ont cruellement malmenés, mes frères. Vous saignez.

— Il y en a d’autres, — dit Bagheera en se léchant