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Page:Kipling - Le Second Livre de la jungle.djvu/116

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la descente de la jungle

Ils s’éloignèrent du côté de la Jungle, et Mère Louve bondit hors de sa cachette.

— Suis-les ! dit Mowgli, et veille à ce que toute la Jungle sache qu’ils doivent tous deux passer sains et saufs. Donne un peu de la voix. Je voudrais appeler Bagheera.

Long et grave un hurlement s’éleva, puis retomba, et Mowgli vit le mari de Messua hésiter et se retourner, prêt à courir pour regagner la hutte.

— Allez ! cria Mowgli avec bonne humeur. Je vous l’ai dit, qu’il y aurait peut-être de la musique. Cet appel vous suivra jusqu’à Kanhiwara. C’est la Faveur de la Jungle.

Messua exhorta son mari à marcher de l’avant, et l’obscurité se refermait sur eux et sur Mère Louve comme Bagheera se levait, presque sous les pieds de Mowgli, toute tremblante de délices à l’arrivée de la nuit qui rend le peuple des Jungles fou.

— J’ai honte de tes frères, dit-elle, en filant.

— Quoi ? N’ont-ils pas bien chanté pour Buldeo ? dit Mowgli.

— Oh ! trop bien ! trop bien ! Ils m’ont fait à moi-même oublier mon orgueil, et, par la Serrure Brisée qui m’a faite libre, je suis partie chantant