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Page:Kipling - Le Second Livre de la jungle.djvu/126

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la descente de la jungle

affreuse odeur de sang remonter à ses narines. Son plan se dessinait plus simple, mais avec plus d’ampleur ; et il riait en pensant que c’était un des contes du vieux Buldeo, le soir, sous le pipal, qui lui en avait donné l’idée.

— C’était bien un Maître-Mot, lui chuchota Bagheera à l’oreille. Ils broutaient près de la rivière, et ils ont obéi comme des bœufs. Regarde, les voici déjà.

Hathi et ses trois fils étaient apparus, selon leur coutume, sans bruit. La vase de la rivière était encore humide à leurs flancs, et Hathi mâchait pensivement la tige verte d’un jeune bananier qu’il venait d’arracher avec ses défenses. Mais chaque ligne de son vaste corps montrait à Bagheera, qui savait voir les choses une fois le nez dessus, que ce n’était plus le Maître de la Jungle s’adressant à un Petit d’Homme mais un être effrayé d’avoir à comparaître devant un autre qui ne l’était pas. Ses trois fils roulaient côte à côte derrière leur père.

Mowgli leva à peine la tête lorsque Hathi lui souhaita « Bonne chasse ». Il le laissa se bercer, se balancer, lever un pied après l’autre pendant longtemps, avant de prendre la parole et, quand