lutte avec un bœuf musqué, il en résulta un surcroît de travail pour les autres. Kotuko sortait, un jour après l’autre, avec un léger traîneau de chasse et six ou sept de ses chiens les plus vigoureux, fouillant l’espace du regards à s’en faire mal au yeux, en quête d’une surface de glace unie où un phoque pouvait peut-être avoir creuser un trou d’évent. Kotuko, le chien, quêtait de tous côtés, et, dans le calme de mort des champs de glace, Kotuko, le garçon, pouvait entendre son jappement à demi étranglé d’impatience au bord d’un trou de phoque, à trois milles de là, aussi distinctement qu’à ses côtés. Lorsque le chien avait découvert un trou, le jeune garçon se construisait un petit mur bas de neige, afin d’arrêter le plus fort de l’âpre bise, et là, il attendait dix, douze, vingt heures, que le phoque montât pour respirer, les yeux rivés à l’imperceptible marque qu’il avait faite au-dessus du trou pour guider son coup de harpon, un petit tapis en peau de phoque sous les pieds, et les jambes liées ensemble dans le tutareang, cette boucle dont les vieux chasseurs avaient parlé. Cela aide l’homme à tenir ses jambes immobiles pendant qu’il attend… attend… et attend encore que le phoque à l’oreille si fine se dresse. Bien que cet exercice ne
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