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Page:Kipling - Le Second Livre de la jungle.djvu/266

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quiquern

La fine tige trembla un instant — le plus léger frémissement du monde — puis vibra sans interruption pendant quelques secondes, reprit son immobilité, et se mit à vibrer de nouveau en s’inclinant cette fois vers un autre point du compas.

— Trop tôt ! dit Kotuko. Quelque grosse banquise se sera disloquée très loin d’ici.

La jeune fille montra du doigt la baguette, et secoua la tête.

— C’est la grande débâcle, dit-elle. Écoute la glace au-dessous, elle cogne.

En s’agenouillant, cette fois-ci, ils purent entendre les grognements sourds les plus bizarres, et des coups qui semblaient frapper sous leurs pieds. Parfois on eût dit qu’un petit chien nouveau-né piaulait au-dessus de la lampe, parfois, qu’on aiguisait une pierre sur de la glace dure ; puis, reprenaient comme des roulements de tambours voilés. Mais tout cela étiré, diminué, sons affaiblis qui auraient parcouru à travers une petite corne une distance longue et exténuante.

— Ce n’est pas couchés que nous irons à Sedna, dit Kotuko. C’est la débâcle… La tornaque nous a trompés… Nous allons mourir.

Si étrange que cela puisse paraître, tous deux se