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la course de printemps

lançât, décrivant une longue courbe descendante parmi les feuillages, et reprît pied sur le sol. Il y avait des creux chauds et silencieux, entourés de roches humides, où il pouvait à peine respirer, tant y pesaient les parfums des fleurs nocturnes et des boutons qui s’ouvraient le long des lianes ; des avenues sombres où le clair de lune dormait en bandes de lumière aussi régulièrement tracées qu’un carrelage de marbre dans une nef d’église ; des fourrés humides où les jeunes pousses lui montaient à mi-corps et nouaient leurs rameaux autour de sa taille ; et des faîtes de collines couronnées de roches brisées, où il sautait de pierre en pierre par-dessus les terriers des petits renards effarés. Parfois, il entendait, très loin, le chug-drug affaibli d’un porc sauvage en train d’aiguiser ses défenses sur une racine d’arbre ; et, quelque temps après, il arrivait sur la grosse brute solitaire en train de labourer et de lacérer l’écorce rouge d’un arbre, l’écume au groin et les yeux comme deux flammes. Ou bien, il faisait un détour en entendant cliqueter des cornes parmi des grognements sifflants, et dépassait un groupe de sambhurs furieux qui zigzaguaient çà et là, têtes basses, tigrés de sang que noircissait le clair de lune. Ou bien encore, dans