Page:Kipling - Trois Troupiers et autres histoires, trad. Varlet, 1926.djvu/120

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— Qu’est-ce que ça fait pourvu que tu t’amuses ? dit Ortheris, en se remettant à manœuvrer son bambou. Aussi bien ici qu’ailleurs.

Learoyd éleva en l’air une roupie et une pièce de huit annas, et hocha tristement la tête.

— À huit kilomètres de la cantine, et tout cela à cause de la n. d. D. de fierté de Mulvaney.

— Je le sais, dit piteusement Mulvaney. Mais aussi pourquoi es-tu venu avec moi ? Il est vrai je serais mortellement triste si tu n’étais pas venu… à chaque fois… bien que je sois assez grand pour savoir mieux me conduire. Mais je vais faire pénitence. Je vais boire un coup d’eau.

Ortheris poussa un cri aigu. Le garde de la maison forestière, muni d’un panier, et arrêté contre le parapet, cherchait un moyen de descendre jusqu’au ponton.

— J’aurais dû savoir que vous trouveriez du liquide dans un sacré n. d. D. de désert, monsieur, me dit aimablement Ortheris.

Puis, s’adressant au garde :

— Doucement avec ces bouteilles. Elles valent leur pesant d’or. Jack, toi qui as le bras long, grouille-toi, bougre, et amène-les en bas.

À la même minute Learoyd déposa le panier sur le ponton, et les Trois Mousquetaires se rassemblèrent autour de lui, la bouche sèche. Ils burent à