Page:Kipling - Trois Troupiers et autres histoires, trad. Varlet, 1926.djvu/223

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le nom était le troisième sur la liste de ceux qui devaient témoigner contre le propriétaire, et lui dis :

— Est-ce que tout est prêt, et savez-vous ce que Vous devez dire ?

Jowar Singh répondit :

— Qu’est ceci, et d’où viens-tu, Dunga Dass ?

Je lui dis :

— De mon lit, où je suis resté longtemps couché malade par la faute du propriétaire. Où est Ram Dass, mon frère, qui devait s’arranger avec les témoins ? Vous et les vôtres, vous êtes bien sûr au courant !

Alors Jowar Singh me dit :

— Qu’est-ce que tu viens me raconter, ô menteur ? J’ai témoigné et j’ai été payé, et le propriétaire a, par l’ordre de la cour, payé deux fois les cinq cents roupies qu’il a dérobées à Ram Dass, et encore cinq cents autres à cause de la grande injure qu’il a faite à votre frère.

Le puits et le jujubier qui l’ombrage ainsi que la place d’Isser Jang s’obscurcirent à mes yeux, mais je m’appuyai sur mon bâton et dis :

— Non ! Vous me tenez un discours puéril et insensé. C’est moi qui ai souffert par la faute du propriétaire ; et je suis venu afin de préparer le procès. Où est mon frère Ram Dass ?