— Éteignez-les, dit Janki. Quel besoin avez-vous de lampes ?
On éteignit donc les lampes, et tout le monde s’assit en silence dans les ténèbres absolues. Quelqu’un se leva sans bruit et se mit à marcher sur les charbons. C’était Janki, et il tâtait les parois de ses mains. « Où est la corniche ? » se demandait-il à mi-voix.
— Assis ! assis ! fit Kundoo. S’il faut mourir, nous mourrons. L’air est très mauvais.
Mais Janki allait toujours, trébuchant et tapant de son pic contre les parois. Les femmes se mirent debout.
— Restez tous où vous êtes, ordonna Janki. Vous n’y voyez pas sans lumière, mais moi… moi, j’y vois toujours.
Il fit halte, et s’écria :
— Hé ! vous qui êtes dans la mine depuis plus de dix ans, quel est le nom de ce creux ? Je suis vieux et je l’ai oublié.
— La salle de Bullia, répondit le Sonthal qui s’était plaint de la mauvaise qualité de l’air.
— Répète, fit Janki.
— La salle de Bullia.
— Alors j’ai trouvé, reprit Janki. Le nom seul m’échappait. C’est ici qu’aboutit la galerie de l’équipe de Tibu.