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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/212

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— Je m’en étais bien un peu douté grogna George ; et le silence régna quelque temps.

— D’un autre côté, dit Harris, qui avait apparemment ruminé ce sujet, il est impossible que vous ayez espéré n’avoir que des descentes. Ce ne serait pas de jeu. Sans un peu de travail, il n’est pas de plaisir.

Du silence encore. George le rompit :

— Ne vous surmenez pas pour le seul plaisir de m’être agréable, vous deux.

— Que voulez-vous dire ? demanda Harris.

— Je veux dire qu’aux endroits où d’aventure nous pourrions prendre le funiculaire, il ne vous faudrait pas craindre de blesser ma susceptibilité. Pour mon compte, je me déclare prêt à gravir toutes ces montagnes dans des funiculaires, même si ce n’est pas de jeu. Je me charge de me mettre en règle avec ma conscience ; voici huit jours que je me lève à sept heures du matin, et je trouve que cela vaut une compensation. Ne vous gênez donc pas pour moi à ce sujet.

Nous promîmes de ne pas oublier son vœu et l’excursion continua dans un mutisme absolu, jusqu’au moment où George nous en fit sortir de nouveau par cette question :

— De quelle marque m’avez-vous dit qu’était votre machine ?

Harris le lui dit. Je ne me rappelle pas de quelle marque elle était ; peu importe.

— En êtes vous sûr ? insista George.