Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/54

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rapide et vous projette, George et vous, à travers le toit d’une église, ne vous en prenez qu’à vous-même.

— Je ne peux m’engager pour George, un rien le met parfois en colère. Si un accident de ce genre nous arrive, il s’irritera peut-être ; mais je vous garantis que je lui expliquerai que vous n’y êtes pour rien.

— Est-il en bon état ?

— Le tandem ? Il se porte bien.

— L’avez-vous vérifié ?

— Je ne l’ai pas vérifié, mais personne ne le vérifiera non plus. La machine est prête à marcher et on n’y touchera pas jusqu’à notre mise en route.


J’ai déjà eu à souffrir des vérifications. J’ai connu un homme à Folkestone. Je l’avais rencontré sur le turf. Il me proposa un soir de l’accompagner le lendemain dans une promenade à bicyclette et j’acceptai. Je me levai de bonne heure (il me fallut faire un effort) et je fus content de moi. Il arriva avec une demi-heure de retard, je l’attendais au jardin. La journée était magnifique.

— Quelle belle machine que la vôtre ! me dit-il. Comment fonctionne-t-elle ?

— Euh ! répondis-je, comme la plupart des machines : assez facilement dans la matinée : un peu plus durement après le déjeuner.

Il la saisit entre la roue d’avant et la fourche et la secoua avec violence.