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lui et lui offrir son aide, s’il avait en effet la ferme volonté d’entreprendre l’œuvre de délivrer les créatures des quatre abîmes de la misère. Dans ce but, Khourmousda lui promit de venir quinze jours après à la pointe du jour, sous la forme d’un cheval baillet, et de le porter à l’endroit où il désirait se rendre. Le prince répéta ses vœux et accepta l’offre du dieu. Le quinzième jour du dernier mois du printemps de l’année Dong ngan ou du singe de feu mâle, après que le fils du roi se fut préparé par le jeûne à l’entreprise importante qu’il méditait, Khourmousda Tegri, selon sa promesse, se rendit chez lui sous la forme d’un cheval baillet. Le prince le monta, se sauva de sa prison et se rendit à travers les airs aux bords du fleuve Nârandjara. Il y séjourna, et le huitième jour du premier mois de l’été, il se rasa lui-même la barbe et les cheveux avec un glaive (ildou) très-tranchant, et entra dans l’état ecclésiastique, dans lequel il fut son propre instituteur. Il y resta pendant six ans dans la plus dure solitude, sur une place pavée de briques et couverte d’herbe coupée.

    de Saint-Pétersbourg, croit retrouver dans le nom de Khormousda celui d’Ormouzd, Hormouzd ou Ehora mezdao du Zend-Avesta. « Le Khormousda des Mongols bouddhistes, dit-il, réside avec les trente-trois Tègri sur la cime du mont Soumer, qui est le Merou ou Soumerou des Hindous ; de même l’Hormouzd des adorateurs du feu habite la cime du mont Albordj, avec les trente Amschaspands et Izeds, ou, selon les Iechts zadès, également avec trente-trois Amschaspands. « Cette hypothèse mérite d’être soigneusement examinée, et nous invitons M. Schmidt à recueillir d’autres faits propres à lui donner plus de certitude. — Kl.