personne et remonta sur le trône ; mais comme il choisit pour sa résidence la ville de Lo yang, dans le Ho nan, située à l'orient de Tchhang ngan, cette branche de la dynastie fut nommée celle des Han orientaux. Mmg n. Sous son règne, et sous celui de son successeur Ming ti , les relations des
Chinois avec les peuples de l'occident furent renouées, et l'étendue des frontières rétablie telle qu'elle avait été avant l'usurpation de Wang mang. 46de.T.-c. Çe fut l'an 46 qu'eut lieu l'événement remarquable qui divisa les Hioung nou en septentrionaux et -méridionaux. Il porta la prépondérance chinoise dans l'Asie intérieure à son plus haut degré. La barbarie du Tchhen yu Pou nou lui avait aliéné les esprits de ses sujets. Voulant faire mourir son frère aîné , celui-ci, instruit de ses intentions, se sauva et se mit à la tète d'un parti composé de huit hordes qu'il parvint à «'attacher, et qui le proclamèrent Tchhen yu. Soutenu de ces alliés, il se retira vers la frontière chinoise, où il établit le royaume des Hioung nou méridionaux. Il y fit alliance avec les Chinois, et se réunissant à eux pour attaquer le Tchhen yu du nord, il contribua au renversement de sa puissance. L'empire de Hioung nou du nord finit l'an 95, et celui des méridionaux en 216 après Jésus-Christ. Inti-odurtion L'an 65, la religion de Bouddha (1), appelé Foe par les Chinois, fut portée
(1) La religion de Bouddha, originaire de l'Hindoustân , s'est répandue dans la plus grande partie de l'Asie. Sa domination s'étend depuis les sources de l'Indus jusqu'à l'océan Pacifique et même jusqu'au Japon. Les farouches nomades de l'Asie centrale ont été changés par elle en hommes doux et vertueux, et son influence bienfaisante s'est fait ressentir jusque dans la Sibérie méridionale.
Comme toutes les croyances qui tirent leur origine de l'Inde, le bouddhisme est fondé sur le grand principe que « l'univers n'est animé que d'un même esprit, individualisé sous d'innom«brables formes, et que la matière n'existe que dans nos illusions. » — Bouddha apparut comme réformateur de la religion dominante de l'Inde. Il rejeta les Vedas, les sacrifices sanglants et la distinction-des castes. Du reste, les principes philosophiques de sa doctrine sont les mêmes que ceux qui se retrouvent dans les autres branches de la religion des Hindous. Bouddha est regardé par les brahmes comme la neuvième incarnation de Vichnou. Les Mongols l'appellent Chakia-Mouni, c'est-à-dire le pieux pénitent de la maison de Chakia, et ordinairement Chigemouni ou Bourkhan-Bakchi ( l'instituteur divin ). Ils lui donnent aussi le nom de Chakia-ùn arslan, ou lion de Chakia; c'est la traduction du sanscrit Chàkia-Sinha.
Daus une table chronologique mongole, traduite par J. Jaehriget publiée par Pallas , on lit:
de l'Hindoustâ
